Discographie de Stan Laferrière
Compositeur de jazz
Stan Laferrière / Discographies
To my guitar heroes
/Stan Laferrière
CD1 : Djangobop – For Patrick – Swing 744 – Pretty Baby – Francis Waltz – The Moon Drives Me Loon – Them There Eyes – Solitude – Philvalse. Durée : 34’55. Stan Laferrière (acc. g), Aurélie Tropez (cl), Jacques Schneck (p), Jean-Yves Dubanton (b), Déborah Tropez (wsb)…
CD2 : Good Luck – Sous le ciel de Paris – What For ? – Blue On West Side – How Blue Is My Heart ? – I’ve Never Been In Love Before – Jam Hill – Pick Yourself Up – Wes Point – In The Meadows – Blue On West Side.
Durée : 49’11. Stan Laferrière (él. g), Pierre Christophe (p), Raphaël Dever (b), Laurent Bataille (dms)…
Voilà une production aussi réussie qu’inattendue. Nous savions tous que Stan Laferrière jouait (fort bien) de la guitare. De là à imaginer qu’il sortirait un jour un double CD en tant que guitariste leader… Dans quelques lignes écrites sur l’emballage, Stan donne une partie de l’explication : « La guitare est finalement l’instrument pour lequel j’ai le plus d’affection et qui me rend heureux en toutes circonstances. Cet album représente pour moi une sorte de récréation jubilatoire. » Pour nous aussi…
Le premier CD fait entendre Stan sur l’instrument acoustique dans une esthétique Django Reinhardt. Au-delà de l’aisance du leader dans un style qu’il a longuement pratiqué au sein d’Alma Sinti, par exemple, il faut souligner deux éléments particulièrement heureux. D’abord la présence de la jeune et talentueuse clarinettiste Aurélie Tropez. Ensuite la qualité des nombreuses compositions de Stan qui sont non seulement en totale harmonie avec le projet musical mais relèvent toute d’une vraie inspiration mélodique. Stan Laferrière est un excellent compositeur. Ce n’est pas un scoop. On peut d’ailleurs aussi le vérifier dans le second CD. Ce second CD, dans une atmosphère bop (mˆme la prise de son évoque les années 50), est celui qui, à mon avis, révèle le mieux les capacités d’improvisateur de Stan à la guitare, ici électrique. Dans son avant propos, Stan cite quelques-uns de ses principaux inspirateurs. On retrouve naturellement plein de noms connus, incontournables… J’ai aussi noté la présence d’un guitariste souvent oublié, Billy Bean. Quoi qu’il en soit, cette seule session suffit pour compter Stan parmi les dignes représentants de la corporation. Elle est également remarquable par l’homogénéité et le swing d’ensemble du quartette. Cet album est dédié à Patrick Saussois et Lodie Serrano qui, comme chacun sait, vivent des moments difficiles. Ce n’est pas écrit sur le disque mais la recette leur sera intéégralement versée. Bravo à Stan et Black and Blue pour cette initiative. Si vous avez du mal à vous procurer cet enregistrement, vous pouvez le commander en envoyant un chèque de 25 euros à l’ordre de Stan-Music, 146 quai Louis Blériot, 75016 Paris.
Duke in the air
/Big Band de la musique de l'Air
Dripping With Molasses – Hearsay – Happy Go Lucky Local – In A Sentimental Mood – Caravan – Sophisticated Lady – Mood Indigo – Chromatic Love Affair – Take The A Train. Durée : 56’33.
Ce nouveau CD du Big Band de la Musique de l’Air propose un programme intégralement Ellington. Il comprend deux types d’arrangements, ceux relevés sur les disques d’Ellington et des originaux.
Pour les arrangements ellingtoniens, Stan a eu la bonne idée de choisir une majorité d’enregistrements méconnus. C’est ainsi que le CD s’ouvre avec la Deep South Suite, une œuvre que Duke n’enregistra intégralement que deux fois, à l’automne 1946. Seul Happy Go Lucky Local connu le succès. Encore que There Was Nobody Looking, le mouvement pour piano (non retenu ici), ait été récemment remis à l’honneur par des pianistes comme Louis Mazetier et Bernd Lhotzky. Toujours parmi les relevés, on remarque le magnifique Chromatic Love Affaire de 1967. Pour brouiller un peu plus les pistes, les solistes de ces œuvres ellingtoniennes s’éloignent passablement des originaux. Cela fera grincer quelques dents. On ne peut pas plaire à tout le monde.
La partie le plus intéressante du CD est, selon moi, à chercher parmi les standards ellingtoniens. Là, l’arrangeur Stan Laferrièrre, s’il respecte les mélodies originales, s’il se permet quelques emprunts au maître, quelques citations, quelques démarcations, quelques détournements, fait constamment du Stan Laferrière. La subtilité des alliages sonores, la fluidité, la légèreté, la poésie, l’humour, la musicalité, tout porte la signature de Stan Laferrière. Il fallait sa personnalité très affirmée pour, à partir du répertoire et du style ellingtonien, proposer un ensemble aussi original et homogène.
Guy Chauvier
Pièces pour piano et saxophones
/Stan Laferrière
The way I love you
/Stan Laferrière and his Tentet
Birth of the Air Band
/Big Band de la musique de l'Air
Weatherman
/Stan Laferrière & the Vintage Orchestra
« Weatherman », suite spécialement composée pour le Vintage Orchestra, a été créée et enregistrée au cours d’une résidence à la Scène nationale de Bayonne – Sud Aquitain, Centre culturel Paul Vaillant-Couturier de Boucau (Pyrénées-Atlantiques, France).
Scriabin's groove
/Gérard Badini Super Swing Machine
Inclassable, inassimilable, superbe, tous publics, tous terrains, les plus compliqués: la confrontation de Scriabine et de l’esprit des grands orchestres de jazz. Gérard Badini, sérieux dandy, saxophoniste ténor jadis courtisé par les plus grandes formations américaines. Il peut écrire, diriger, inventer. En 1991, il a offert des variations étonnantes sur Debussy. Ici, il organise une rencontre extraordinaire, entre la musique de Scriabine (interprétée par le pianiste Igor Tchetuev), dont il sait l’usage qu’en font les jazzmen modernes (Keith Jarrett), et la musique la plus roborative de big band. Arrangements parfaits de Stan Laferrière, pupitres impeccables. En attendant Ravel, prochain projet de Badini.
(Le Monde)
L'ours de barbarie
« L’Ours de Barbarie » est un projet réussi ! parce qu’il est l’exemple parfait d’un accord entre exigence artistique et accessibilité au plus grand nombre ! La superbe musique de Stan Laferrière, des solistes époustouflants (Pierre Charial en premiàre ligne), une instrumentation originale : c’est un bonheur pour ceux qui ont la responsabilité de faire aimer la musique aux plus jeunes, mais surtout pour tous les mélomanes, dont je fais partie…
(Thierry Caens)
Hotel California
/Stan Laferrière Trio
La musique des Bee Gees, des Eagles ou de Supertramp entre dans le répertoire jazz avec Stan Laferrière.
II fait toujours beau
/Stan Laferrière Tentet
4 étoiles Jazzman
Connu pour ses talents de polyinstrumentiste, Stan Laferrière est aussi un arrangeur et un compositeur original. Et il en donne la preuve avec ce recueil. lnspiré par Marty Paich et Duke Ellington. Stan Laferrière a aussi ecouté Maurice Ravel et Claude Debussy. Vive, légère et personnelle, son écriture convient à la formule du tentette et exprime un équilibre délicat entre l’expression et la technique, les solistes et l’orchestre. Toutes ces qualités apparaissent dans les trois volets de la suite « II fait toujours beau » où les couleurs orchestrales prennent toutes les nuances, des plus fines aux plus éclatantes. Dans le premier mouvement intitulé « Ode à l’aube », les notes se chargent de tons pastel. Puis, dans « II fait toujours beau », le jeu de piano de Stan Laferrière chargé de réminiscences classiques amène les interventions de Nicolas Montier, Sacha Bourguignon et Stéphane Chausse. Le discours musical s’anime et s’épanouit pour livrer les harmonies vives de « Couleur bleu soleil » qui conclut l’ensemble. Mentionnons encore les traitements hors des sentiers battus de Fever, la fraîcheur des compositions de Stan et la participation active des différents solistes.
(Jazzman, avril 2001)
"Hey Nat !"
/Stan Laferrière Quartet
Ce « Tribute to The Nat King Cole Trio » — après ceux signés par, entre autres, Diana Krall (Impulse) et John Pizzarelli (Rca) — est un bijou de musicalité et de swing. D’une voix agréable, nuancée, expressive, peut-être un peu moins veloutée que celle de son incomparable modèle dont il reprend quelques grands succès (When I Grow Too Old To Dream, It’s Only A Paper Moon, Embraceable You), Stan Laferrière, également pianiste au jeu inspiré, mène à bien son entreprise, aidé en cela par la guitare agile de Montier (cf. Les dialogues guitare-piano de Little Girl) et l’irrésistible pulsation produite par une rythmique exceptionnelle de cohésion et de souplesse. On notera que Laferrière, pour la circonstance, a signé quelques originaux de bonne facture, fidèlement arrangés dans l’esprit du dédicataire (We Like To Bop, avec un enthousiasmant vocal en scat). Soit un hommage reussi à celui qui inventa un jazz de charme dont il fut le roi incontesté.
Claude Oberg (Jazzmag n°516, juin 2001)
Ces quelques fleurs
/Stan Laferrière Tentet
3 étoiles Jazzman
4 diapasons
La formule orchestrale ici utilisée et le style vocal du leader renvoient inévitablement à la production des formations de Shorty Rogers, Bill Holman, Gerry Mulligan et, bien sûr, du dek-tette réuni en 1956 par Marty Paich pour accompagner le vocaliste Mel Tormé. On aurait cependant tort de ne voir dans cette réalisation qu’une évocation passéiste de ces références. Stan Laferrière est d’abord un musicien complet. Il chante et maîtrise le piano, la guitare ou la batterie avec un égal bonheur. En un mot: il swingue. De plus, il écrit d’une plume compétente, habile, et parfois malicieuse (la touche latine de Tenderly), des arrangements originaux qui revitalisent de notes fraîches et de couleurs nouvelles les dix standards de ce recueil. Pour réussir dans cette entreprise, Stan a rassemblé des jeunes musiciens talentueux qui s’expriment en toute liberté et dont les interventions ajoutées à la voix hip de Stan sont autant de moments délectables. L’art de renouveler les vieilles recettes.
Alain Tomas (Jazzman, avril 1997)
A Duke Scent, Live au Petit Opportun
/Stan Laferrière Tentet
Le fils de Marc a de qui tenir, car bien élevé dans l’univers jazzistique. Le voilà désormais en pleine lumière, réunissant un tentet au Petit Opportun et proposant ses oeuvres et celles de Duke Ellington. Excellent mélange où il met en valeur ses qualités d’orchestrateur, compositeur, leader et soliste. Les heureux participants ne se font pas prier pour donner toute leur ferveur à accomplir leur tâche dans une cohésion parfaite où tous les solistes sont heureux d’exprimer leur talent, avec, vous vous en doutez, un swing toujours à la hauteur et où Stan fait éclater son scat. Du beau travail bien de chez nous.
(Jazz Notes, octobre 1998)
De Basin Street à St. Germain-des-Prés
/Stan Laferrière
Cette suite en treize tableaux composée par Stan Laferrière et enregistrée en public le 21 novembre 1996 illustre toute une gamme de périodes musicales de Scott Joplin (« Pionner’s Rag » joué avec musicalité par Stan Laferrière, p) aux Jazz Messengers (« French Trip »: leader, dm). Introduite en fanfare néo-orléanaise sonnant authentique, on admire Patrick Artéro dans « For Five Guys » très armstrongien, même si le baryton de Nicolas Montier évoque le saxo basse d’Adrian Rollini ce qui fait le lien avec « Friday » très bixien (beau piano de Philippe Milanta). Harry Carney et Duke Ellington sont illustrés par Nicolas Montier et Philippe Milanta dans un délicat « Phil D. P. Serenade ». Stan Laferrière (g) et Nicolas Montier (cl) passent ensuite au style Django Reinhardt (« Swing 96″… bien sûr). Philippe Milanta évoque Count Basie comme personne (« Hey ! Mister Count ») ; les souffleurs sont bons et Nicolas Montier nous étonne dans les rôles de Coleman Hawkins (« The Moon Drives Me Loon » : garnerismes de Philippe Milanta), Charlie Parker (un peu woodsien : « Watch Your Step ») et Gerry Mulligan (« Cheese Cake »). Excellent.
Michel Laplace (Jazz Hot, juin 1997)
Cruzeira
/Stan Set
Prix de l’Académie du Jazz 1988.